Introduction.

Mes textes et poêmes.

Je vous les offre sans prétention aucune.

Uniquement pour le partage.

 Les premiers poêmes que vous lirez ont été écrits

alors que je vivais avec un alcoolique chronique

et que j'étais dans la vingtaine.

Je ne regrette pas ces onze années

même si j'ai perdu mes amies

et que je me suis éloignée de ma famille

durant tout ce temps.

Souvent seule,

je ne peux pas dire que j'étais malheureuse

car j'étais très aimée,

j'écrivais comme pour faire connaissance avec moi-même.

Je n'ai jamais cessé d'apprendre à me connaître depuis.

Je m'appelle Colette Turgeon

treizième d'une famille de treize enfants,

mal en point mais toujours vivants.

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Écrire

La venue au monde
De millier de mots

Assoiffés du boire miraculeux

De l'encre
Toujours de l'encre
Il faut en jeter à pleine page
Mettre de l'ombre partout
A chaque mot accrocher une âme

Laissez les vivre
Il faut qu'ils disent

Les uns auront la vie courte
L'espace d'un brouillon
Les autres les plus forts
Ceux qui s'encreront profondément
Feront surface
Libres parleurs
Au yeux de tous
Et aux rêves de chacun.

ColetteTurgeon

  Page blanche

J'ai mal à la tête

Au coeur de ma tête

A l'intime de moi-même

Je passe et repasse dans ma tête

Des pensées que je n'arrive pas

A exprimer avec des mots

Parce que ces mots me manquent

Dans quel livre se cache mon être

Dans quel dictionnaire découvrir mon âme

Ou chercher la signification de mon existence

Afin qu'elle se dévoile à moi

Devant mes yeux avec des mots.

Je voudrais écrire ma vie

Mais elle me manque

Et je me retrouve face à moi-même

Ne sachant que dire ou écrire

Les mots de ma vie me sont étrangés

Aussi surement que j'ignore qui je suis

Une feuille blanche en sait plus sur moi

Que je ne saurais en écrire sur elle

Colette Turgeon

 

Déclin d'oeil

Borgne c'est se taire à demi

Aveugle je ne saurais quoi dire

Je vous parle de mes yeux

Car me voix est sans couleur

Mais sont-ils d'un autre visage

Que leur language vous soit inconnu

Pourquoi baisser les paupières

Parler si bas

Auriez-vous peur

De tant d'éclat

Non

Ne pleurez pas

Le silence de vos larmes

dévoile vos paroles

Et je crie aveuglée

Vos yeux muets

Ne détournez pas la tête

Il est trop tard

Le refus de vos yeux

A croisé mon regard

Colette Turgeon